Par Dr Kalman Stein, Directeur de l’école

Ce Shabbat marque le début du mois de Eloul, et nous commençons à nous préparer spirituellement pour Rosh Hashana et Yom Kippour. Plusieurs communautés ashkénazes et sépharades commencent à réciter deux fois par jour le vingt-septième chapitre du Tehilim, qui débute avec les mots « L’David Hashem Ori V’Yishi ». Les commentateurs notent que ce chapitre de Tehilim souligne le désir naturel de toute âme juive d’améliorer et renforcer sa relation avec D. Le mois d’Eloul est le moment opportun de travailler sur sa relation avec D., puisque c’est le mois durant lequel « le Roi est dans le champ », prêt à nous recevoir.

Il y a un passouk dans ce perek que je trouve intriguant. Plusieurs d’entre vous le connaissent comme chanson. David Hamelekh nous dit « Achat sha’alti me’et Hashem – Je ne demande qu’une chose de Dieu : d’habiter le restant de mes jours dans la Maison de D., de contempler Sa Beauté et de visiter Son Sanctuaire ». La question est évidente : on peut être un résident permanent ou un touriste, mais pas les deux en même temps. Quelle était la raison pour laquelle David Hamelekh a demandé d’habiter de manière permanente dans la Maison de D. et d’être aussi un visiteur, un touriste dans son Sanctuaire?

La réponse à cette question est un thème récurrent dans la littérature hassidique. Cette dichotomie représente la beauté et le défi du judaïsme. Notre religion nous demande d’accomplir plusieurs mitzvot exactement de la même manière, jour après jour, mois après mois, durant toute notre vie. L’accomplissement de ces mitzvot peut facilement devenir une routine et perdre de son sens.

Pensez-y. Combien de fois un jeune homme qui devient un vieil homme va mettre ses téfilines et réciter les mêmes bénédictions tous les jours de son vivant? Il est si facile même pour les ultrareligieux de tomber dans le piège de l’habitude et de se laisser emporter par l’automatisme de ses gestes.

Ce n’est pas un nouveau problème. L’auteur du Tehilim était conscient de son existence il y a des milliers d’années. Soyez prudents, dit-il. Soyez à la fois résident et touriste. Essayez de voir chaque mitzvah comme une nouvelle. Donnez-lui une signification personnelle; pensez à comment elle vous rapproche de D; pensez à et étudier le message et le but de la Mitzvah. Faites de votre mieux tous les jours, car c’est un défi de ressentir le même sentiment de fraicheur et de spontanéité que vous avez ressenti la première fois que vous avez eu le privilège d’accomplir cette mitzvah.

De manière concrète, ceci est aussi ce que nous devons faire au courant de l’année scolaire. Cela fut facile de se retrouver dans de nouvelles classes, de rencontrer de nouveaux professeurs, de relever de nouveaux défis, et d’avoir hâte d’aller à l’école. Au courant de l’année scolaire, nous espérons pouvoir présenter à chaque élève et chaque classe des initiatives, des défis intellectuels, des occasions de démontrer leurs talents et la chance de grandir. Cela nous permettra, nous qui passons nos journées à l’Académie Hébraïque, de conserver l’enthousiasme et l’énergie positive qui ont imprégné nos salles de classe et nos corridors lors des premiers jours de la nouvelle année scolaire.

Shabbat Shalom & Chodesh Tov!

 

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